[...]Comment est-ce possible que personne n’y ait pensé avant ? Nous, Canadiens, en plus d’être des gentils qui n’aiment pas la chicane, nous avons un goût prononcé pour le ludique, nous aimons avoir du fun.
Plutôt que des boycottages que personne ne suivra à long terme (ou plutôt, en plus des boycottages, mais c’est un vœu pieux, désolé…), pourquoi nos détaillants ne reprogrammeraient-ils pas leurs applications de fidélité pour récompenser les achats non américains ?
Imaginez recevoir des « offres spéciales » de vos pharmacies, épiceries, boutiques et quincailleries préférées et que celles-ci mettent de l’avant des options non américaines. Elles vous offriraient des coupons et des points bonis qui rendent l’achat des produits non américains plus alléchant que leur équivalent américain.
Je dis bien « options non américaines », car soyons clairs, les Mexicains, les Français, les Brésiliens, les Philippins, etc., sont ou seront aux prises avec les mêmes tarifs douaniers. Qu’on se le dise également, au Canada, nous ne menons pas de guerre commerciale par excès de nationalisme économique. Nous la faisons pour punir les voyous.
Et ce n’est pas tout. Avec les récompenses spéciales et les points que vous accumulerez, vous bénéficierez d’un antidote à l’inflation que nos voisins du Sud viennent d’engendrer !
Il faut réaliser cette idée, non ? Car, sérieusement, combien pouvez-vous en nommer, des idées qui peuvent faire monter le mercure sans coûter des milliards de subventions ?
Chers compatriotes, à nous de rendre la guerre économique supportable, financièrement et psychologiquement aussi.
Pendant ce temps, 10, 20 ou 30 ans s’il le faut, nos entreprises en profiteront pour trouver les nouveaux débouchés qui assureront la souveraineté du Canada de ce voisin devenu indigne de notre confiance. [...]
Alexandre Meunier
président et fondateur de Boom Alliances
Extrait d’une lettre d’opinion
publiée dans La Presse, le 26 mars 2025
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