« Avec sa bouille sympathique et son omniprésence près des campeurs, le tamia rayé est un rongeur fascinant à observer en saison estivale. Mais ce petit animal agile et rapide est aussi, et surtout, un travailleur infatigable qui est capable de se bâtir un réseau souterrain doté de tout le nécessaire pour passer l’hiver à l’abri.
« Si vous avez déjà pu observer des tamias rayés, vous avez très certainement remarqué leur hyperactivité tout au long de la journée, au cours de laquelle ils multiplient les déplacements à la recherche de nourriture pour leur progéniture (ils ont une portée de quatre à six petits par année) ou pour faire des provisions.
« Ils sont d’ailleurs particulièrement habiles avec leurs pattes antérieures pour manipuler noix et graines, avant de les écosser avec leurs dents affilées. Et il suffit de voir leurs abajoues (poches situées dans chaque joue) bien remplies pour comprendre leur besoin de stocker de la nourriture en prévision notamment des mois d’hiver.
« Il faut dire que, contrairement aux écureuils, les tamias rayés ne sont pas actifs en période hivernale. En fait, ils pratiquent une forme d’hibernation au cours de laquelle ils sortent régulièrement de leur torpeur pour manger. Ces mammifères, qui peuvent vivre environ trois ans, dépendent donc de leur garde-manger, et non de réserves de graisse, pour passer au travers de l’hiver.
« Sous la terre, à environ 75 cm de profondeur, le tamia aménage un réseau de galeries et de tunnels où chaque salle possède une fonction. Une grande pour dormir, quelques petites pour entreposer ses réserves pour l’hiver et, généralement, un petit coin en retrait pour faire ses besoins. L’espace doit être suffisant pour entreposer un volume de 7 litres de graines », peut-on lire sur une page du site Web d’Espace pour la vie consacrée au petit rongeur.
« Le lieu où le terrier est aménagé est également important, précise-t-on. « L’habitat doit contenir suffisamment de débris de feuilles et de branches, pour bien dissimuler l’entrée du terrier, mais aussi des cachettes et des perchoirs afin de pouvoir s’y réfugier. De plus, la présence de suffisamment d’arbres producteurs de riches noix et graines garantit les réserves lors de la saison froide. »
Alexandre Shields
chronique intitulée
Saviez-vous que le tamia rayé est un architecte sous-terrain?
Le Devoir
le 27 août 2025
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