« Gaza brûle », a écrit mardi sur les réseaux sociaux le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, pendant que l’offensive se mettait en branle.
« Et encore une fois, en une grande marée humaine le long de la côte, les Palestiniens ont repris la route. Vers le sud, cette fois.
« On peut entendre leurs cris », a raconté un résidant, Ahmed Ghazal, à l’Agence France-Presse, en allusion aux « nombreuses personnes bloquées sous les décombres ».
« Nous sommes tous terrifiés. La mort serait plus douce que ce que nous vivons présentement.
Montaser Bahja, un ancien enseignant qui se trouvait dans la partie ouest de la ville de Gaza, au New York Times
« Les Nations unies estiment que 70 000 personnes ont fui la ville de Gaza ces derniers jours. Parmi les personnes déplacées se trouvent, selon l’UNICEF, 10 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë. Le mois dernier, l’ONU a d’ailleurs officiellement déclaré une famine dans le territoire palestinien.
« Le déplacement forcé et massif de familles de la ville de Gaza » qu’entraîne l’attaque terrestre « est une menace mortelle pour les plus vulnérables », a déclaré une porte-parole de l’UNICEF, Tess Ingram. Des centres de nutrition à Gaza « ont été contraints de fermer cette semaine en raison des ordres d’évacuation militaires », a-t-elle aussi dénoncé.
« Des photos d’agences de presse continuent d’être transmises, mais les témoignages recueillis par les journalistes se font de plus en plus rares : plus de 200 journalistes ont été tués à Gaza, certains ayant été personnellement visés, comme l’a reconnu le gouvernement Nétanyahou.
« À Gaza, depuis 711 jours maintenant, 49 otages israéliens sont toujours détenus, tout aussi menacés par l’assaut terrestre israélien, estiment leurs proches. Des manifestants, parmi lesquels se trouvent des membres des familles des otages, se sont rassemblés devant la résidence de Benyamin Nétanyahou, où les policiers ont dû intervenir mardi soir.
[...]
Condamnations
« Comme à chaque nouvelle escalade, l’invasion terrestre de la ville de Gaza a été condamnée par un grand nombre de pays. Le gouvernement français a dénoncé « une campagne destructrice qui n’a plus de logique militaire ».
« Sur X, en milieu de soirée mardi, Affaires mondiales Canada a qualifié l’attaque terrestre d’« horrible ». Cette offensive « amplifie la crise humanitaire » et met en péril la libération des otages. « Le gouvernement d’Israël doit adhérer au droit international », a pour sa part affirmé la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, sur la même plateforme.
« L’assaut contre la ville de Gaza a été annoncé juste après le départ d’Israël du secrétaire d’État américain Marco Rubio, qui a qualifié de « groupe de sauvages » le Hamas, cette organisation qui a orchestré les attaques meurtrières du 7 octobre 2023. « Nous ne comptons pas » sur la possibilité d’une solution diplomatique, a dit Marco Rubio.
« Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a convenu mardi qu’Israël était économiquement de plus en plus isolé, et qu’il allait devoir être de plus en plus « autosuffisant ». Mais, graphiques à l’appui, il a rassuré la population en lui signifiant à quel point son économie se tire magnifiquement d’affaire.»
Extraits de l’article intitulé
« Nous sommes tous terrifiés »
Louise Leduc
La Presse
le 17 septembre 2025
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