« Deux fois par année, la même rengaine : le passage à l’heure d’été ou d’hiver dérègle notre horloge interne, perturbe le sommeil, cause des accidents de la route…
« Au Québec, la majorité des gens (69 %, selon un sondage Léger réalisé l’automne dernier) en a marre, tout comme aux États-Unis (entre 50 et 70 %, selon un sondage Gallup compilé en janvier dernier).
« Le problème… c’est que personne ne s’entend sur l’heure qui devrait prévaloir toute l’année. Règle générale, les Québécois préfèrent l’heure avancée (ah, les longues soirées d’été…). Mais le Québec ne bougera pas tant que ses voisins ne suivront pas.
« C’est aussi l’avis de la Colombie-Britannique qui compte garder l’heure d’été toute l’année le jour où trois États américains de la côte Ouest feront de même. L’Ontario veut aussi s’arrimer au Québec et à l’État de New York.
« Et qu’en pensent les Américains ? Difficile à dire. Une vingtaine d’États ont adopté des législations pour instaurer l’heure d’été toute l’année, si jamais le Congrès ouvre cette porte. Mais la population américaine, elle, est légèrement plus nombreuse à préférer l’heure normale toute l’année.
« Même le président Trump, qui avait claironné en décembre qu’il allait mettre fin à l’heure d’été, était beaucoup plus réservé au printemps. « Si un enjeu est à 50-50, c’est difficile d’être excité », avait-il dit en mars. En attendant que les Américains « s’excitent » pour cet enjeu, il faudra reculer montres et horloges d’une heure, dans la nuit de samedi à dimanche.»
(C’est fait et qui se plaindra d’avoir dormi
une heure de plus ce matin ?)
Chronique intitulée
Quelle heure devrait-il être ?
Judith Lachapelle
La Presse
31 octobre 2025

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